Les Banen sont une population d’Afrique centrale (Cameroun), surtout présente sur le littoral(villes d’Edea et Douala) du pays et dans le centre (Banen de Ndikiniméki).Selon les ethnologues Ydelette DUGAST, Pr Alain Ndedi et le Dr Révérend Pierre Mahend Betind, le Banen est le pluriel de MUNEN qui signifie le noble, le riche, spirituellement, (c´est-à-dire honnête), matériellement et moralement. Ce nom leur aurait été donné par leurs voisins Bassa (tribu du Cameroun), pour leur caractère et leur comportement. Ce sont des peuples autochtones du Cameroun qui ne viennent pas d’ailleurs. Leurs origines seraient la vallée du Noun du Cameroun. C’est un groupe homogène qui n’est séparé par aucun autre groupe ethnique, sauf la division administrative survenue en 1930. On trouve aussi un peuple qui parle le Hinen (langage du munen) dans le petit village de Régent en Sierra Leone.Jaloux de son indépendance et de sa dignité, chaque Munen aimait se percher sur sa petite colline, où il était le seul Chef. Cette mentalité ou attitude culturelle distinctive a contraint les autres peuples à considérer chacun d’eux comme un IFEYU c´est-à-dire ‘un homme Libre’. La prospérité du peuple Banen sur les plans économique, social et culturel pendant la période coloniale, était toute entière liée aux conditions naturelles favorables de son espace géographique et à l’inviolabilité de sa culture. Peuplé d’hommes, de grande taille, robustes et travailleurs émérites, le terroir Banen était devenu la mamelle nourricière des régions voisinesoù étaient déversés, cacao, café, palmistes, cola et autres cultures vivrières. Les Banen ne sont pas polythéistes.
Croyances, Rites, et Coutumes Traditionnelles
La diversité de la pratique des croyances, des rites et coutumes traditionnelles qui se transmettaient de génération en génération n’était en réalité qu’une science hautement savante basée sur l’observation des faits qui pouvaient se répéter ou se reproduire à la suite de tel ou tel événement. Le choix de certains animaux comme tabous, tels la tortue ou le caméléon est à la base des croyances Banen. Parmi ces pratiques d’initiation divinatoire citons:La divination avec l’araignée-mygale: l’homme se sert de plusieurs feuilles enroulées en des formes diverses, (feuilles de divination) et à l’aide d’un bâtonnet, il tape à l’entrée du trou en énonçant sa demande.La divination avec les écailles du pangolin : Les écailles du pangolin portent des insignes et contenues dans un panier spécial renfermant du quartz brillant qualifié de sacré. Après avoir introduit sa demande et invoqué les esprits invisibles, l’adepte siffle dans sa corne en secouant le panier à telle enseigne que seules les écailles messagères tombent. Il procède ensuite à la simple lecture de la réponse.
Organisation traditionnelle. Le tambour appelé HIKOKO en Banen à fente est un instrument à percussion. Il s’agit d’un tronçon d’arbre évidé, muni d’une fente cylindrique et frappé à l´aide de mailloches pour produire différents sons. La fonction du tambour à fente à l´origine était de permettre le communication entre ceux restés au village et ceux partis en forêt pour diverses raisons(chasse ou travail des champs). Le Tambour qui remplissait cette fonction était de taille imposante et placé dans un hangar couvert situé soit sur la place du village, soit à l’entrée de celui-ci. Le son qu’il produisait pouvait porter à plusieurs dizaines de kilomètres.Traditionnellement les Banen sont regroupés dans de grands ensembles appelés Canton. A la tête de ces Cantons se trouvent les Chefs de Canton. Les différents Cantons des trois arrondissements sont:
Arrondissement de Ndikinimeki
1. Le Canton Inoubou Sud
2. Le Canton Inoubou Nord
3. Le Canton Itound
Arrondissement de Nitoukou
1. Le Canton Nitoukou
Arrondissement de Yingui dans le département du NKAM
1. Le Canton Indik Biakgat
2. Le Canton Indik Toun
3. Le Canton Indik Nanga
4. Le Canton Line